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13 et 14 juin 2019: "Le présent de l'Historik"

13 et 14 juin 2019:

13 juin 2019 - 10h30- 18h30 / 105 boulevard Raspail - Salle 5

14 juin 2019 - 10h-13h / 105 boulevard Raspail - Salle 7

 

 

Journées d'étude internationales "Le présent de l'Historik. Autour de l'œuvre de Reinhart Koselleck"

Organisées par Bruno Quélennec (LIER-FYT), Goran Gaber (LIER- FYT) et Bruno Godefroy (Université Lyon III).

Avec le soutien financier du LIER-FYT, de l’EHESS, de l’Institut Historique Allemand et de la FMSH.

Le point de départ de ces deux journées d’étude est l’hypothèse suivante : toute "théorie des temps historiques" (ou Historik) est également un diagnostic du présent, de la situation politique contemporaine. Or, cette hypothèse n’a pas souvent été prise en compte dans le cas de l'œuvre même de Reinhart Koselleck (photo). En effet, si les réappropriations très diverses dont font l’objet ses concepts sont la preuve de leur incontestable puissance théorique, elles semblent également être le produit d’un double processus de "décontextualisation" historique et de "neutralisation" politique. L’historicisation de l’Historik que souhaitent initier ces deux journées aura donc un objectif double. Il s’agira d’une part de retrouver le sens complet de la théorie des temps historiques de Koselleck dans son contexte d’élaboration, en tant qu’elle est également un diagnostic de son présent. Ce faisant, on pourra d’autre part mieux comprendre et évaluer la fonction et la valeur de cette théorie aujourd’hui : quels sont les buts recherchés et les effets, conscients ou non, de ses usages contemporains ?

 

 

Programme provisoire

NB: exposés et échanges se dérouleront en anglais.


Jeudi 13 juin - 105 boulevard Raspail - Salle 5

10h30-11h : Accueil et présentation (B. Quélennec, B. Godefroy, G. Gaber)

 

SESSION 1 (Modération : Julia Christ, LIER-FYT)

11h-11h50: Goran Gaber (LIER-FYT): "Reinhart Koselleck's Kritik und Krise: from critique of modernity to the modernity of critique"

11h50-12h40 Clotilde Nouët (Lyon III): "Koselleck read by Habermas"

 

SESSION 2 (Modération : Bruno Godefroy)

14h15-15h05 : Benjamin Pinhas (Université Paris-Sorbonne, Groupe de recherche sur la culture de Weimar): "From structural history (Strukturgeschichte) to history of concepts (Begriffsgeschichte)? Reinhart Koselleck’s conception of history in the context of the historiography of the early Federal Republic of Germany"

15h05-15h55 : Timo Pankakoski (University of Helsinki): "From Historical Structures to Temporal Layers: Hans Freyer and Conceptual History"

15h55-16h15 : Pause café

 

SESSION 3 (Modération : Goran Gaber)

16h15-17h05 : Wolf Feuerhahn (CNRS-Centre Alexandre Koyré): "‘Progress and historicism offer a Janus face’. Reinhart Koselleck’s battlefields".

17h05-17H55 : Alexandre Escudier (FNSP, CEVIPOF): "La modernité politique selon Koselleck : une matrice interprétative et ses insuffisances".

 

17h55-18h30 : Discussion générale, bilan de la première journée

 

Vendredi 14 juin - 105 boulevard Raspail - Salle 7

9h40-10h : Accueil Café

 

SESSION 4 (Modération : Florence Hulak, Paris VIII & LIER-FYT)

10h-10h50 : Francesco Callegaro (Universidad nacional San Martin de Buenos Aires & LIER-FYT): "The collective subject of history. On the philosophico-political legacy of Koselleck's Historik".

10h50-11h40 : Falko Schmieder (Zentrum für Literatur- und Kulturforschung, Berlin): "Reinhart Koselleck’s chrono-political crisis theory. Actuality and limits".

11h40-12h30 : Niklas Olsen (University of Copenhagen): "The Four Layers of Reinhart Koselleck’s Analysis of Spatial Matters in History"

12h30-13h : Discussion finale.

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Rubriques à consulter

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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