Programmes de recherche collectifs |

LabEx TEPSIS

Transformation de l’Etat, politisation des sociétés et institution du social

Le labex TEPSIS fédère 14 unités partenaires : l'IRIS UMR 8156,  le CESSP UMR 8209, le CMH UMR 8097, le CRH UMR 8558, le CEMS FRE 2023, le LIER-FYT FRE 2024, le CERCEC UMR 8083, le MASCIPO UMR 8168, le CESPRA UMR 8036, le CERMES3 UMR 8211, le CEMAf UMR 8171, le CETOBAC UMR 8032, le CADIS UMR 8039, le CERA à l'ENA.

Yannick Barthe, membre statutaire du LIER-FYT, est membre du bureau exécutif du LabEx.

Francesco Callegaro, membre associé au LIER-FYT, a été post-doctorant au LabEx (2013-2015) et a participé au lancement de L’Encyclopédie des sciences sociales du politique.

Pierre Nocérino et Noémi Casati, doctorants au LIER-FYT, bénéficient d'un contrat doctoral du LabEX Tepsis.

Tepsis finance le programme "Le pouvoir des victimes" porté par plusieurs chercheurs du LIER.

Plusieurs membres du LIER-FYT contribuent à L’Encyclopédie des sciences sociales du politique.

Les objectifs du LabEx:

Face à l’hyperspécialisation des sciences sociales contemporaines, le LABEX TEPSIS vise la création de la première plateforme française et européenne de recherches nationales et internationales de Sciences historiques et sociales du politique. Il se donne pour objet la diversité des modes d’intervention du politique dans la Cité et dans l’espace des sociétés. Il se propose de relier l’analyse des modes de gouvernement des sociétés modernes et contemporaines et celle des pratiques sociales qui transforment les formes d’organisation et de régulation des activités humaines. TEPSIS s’inscrit dans le cadre du projet d’initiative d’excellence « Paris Novi Mundi Université » (PNMU) porté par le PRES HESAM, et rassemble des chercheurs et des équipes appartenant à 13 Unités Mixtes de Recherche associées au CNRS, toutes évaluées A+ et A par l’AERES, et au centre de recherche de l’ENA.

Les priorités du programme TEPSIS se déploient selon trois axes : 1/ Transformation de l’Etat 2/ Politisation des Sociétés 3/ Institution du Social, qui se déclinent en neuf chantiers de recherche et d’enseignement pilotés par des équipes pluridisciplinaires associant plusieurs UMR : Historicité de l’Etat ; Fragilité de l’Etat ; la politique au delà et en deçà de l’Etat ; Temps politiques, discontinuités territoriales, mobilisations ; Rapports ordinaires au politique ; Légitimité et délégitimation des élites ; La construction politique des subjectivités ; La structuration de l’ordre social ; Différenciations sociales et inégalités, et en deux opérations transversales fédératrices : L’Encyclopédie des sciences historiques et sociales du politique, matérialisation concrète du travail commun des équipes de TEPSIS, éditée en ligne, et Le Répertoire raisonné du politique, base de données évolutive, premier outil de veille des formes du politique à l’échelle internationale.

Le programme d’enseignement de TEPSIS associe la formation des futurs chercheurs d’excellence et le souci de la diversification de leur insertion professionnelle par 1) La création d’une formation de haut niveau favorisant les parcours internationaux à l’intérieur du PNMU’s International Master College (IMC). Ce parcours TEPSIS ira du L3 au PhD et associera mobilité internationale et pluridisciplinarité. 2) Des actions transversales destinées aux doctorants : création d’un fonds d’intervention pour la mobilité, financement d’ateliers internationaux, diversification de l’insertion par l’organisation d’un Job Market.

La communication scientifique et la valorisation passeront par trois dispositifs, articulés avec ceux mis en place par PNMU :

1°) Diffusion des avancées de TEPSIS par l’édition de L’Encyclopédie des sciences historiques et sociales du politique, le lancement d’une collection TEPSIS et la création du fonds documentaire, Répertoire raisonné du politique. S’y ajoutera un programme pour faciliter l’accès des jeunes chercheurs à toutes les formes d’édition.

2°) Agenda TEPSIS : ce partenariat entre médias, école de journalisme et chercheurs organisera des réunions destinées aux décideurs et aux citoyens ainsi que la production et la diffusion de travaux de synthèse.

3°) Les Cercles d’échange et de projets TEPSIS ont pour objectif de diversifier les échanges entre chercheurs et acteurs publics, institutionnels, économiques et sociaux pour faire naître et accompagner projets de recherche, travaux d’expertise et de diffusion des connaissances, voire opération de formation.

Pour plus d'informations sur Tepsis et pour suivre les actualités du LabEx, consultez le carnet en ligne tepsis.hypotheses.org

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

Si vous souhaitez recevoir les informations relatives aux activités du LIER-FYT et de ses membres, nous vous invitons à vous inscrire sur notre liste de diffusion en envoyant un message à l'adresse:
lier-fyt_info-request[at]ehess.fr