Vie du labo | Actualités

Juin 2018: Sebastian Pereyra professeur invité au LIER

Juin 2018: Sebastian Pereyra professeur invité au LIER

Du 21 mai au 21 juin 2018, Sebastian Pereyra, chercheur au Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET) à Buenos Aires, sera invité au LIER.

 

 

Il donnera 5 conférences:

  • Mercredi 23 mai 10h-12h: "La montée en puissance des victimes dans la contestation collective en Argentine" dans le séminaire du SAGE (université de Strasbourg). Lieu: Strasbourg. 5 allée du Général Rouvillois. Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme - Alsace (MISHA).
  • Mercredi 30 mai 15h-17h: "Violences politiques et indemnisations: le cas argentin" dans le séminaire Risques et réparations. Lieu: EHESS, 105 boulevard Raspail, salle 11.
  • Jeudi 7 juin 18h-20h: "Scandales de corruption et critique de la politique dans l’Argentine contemporaine" dans le cadre des Soirées du LIER. Voici ici.
  • Lundi 18 juin 9h-11h: "Les politiques de transparence en Amérique Latine et leur impact sur les modèles de gestion publique" dans le séminaire L'Etat dans les Amériques. Lieu: EHESS, 105 boulevard Raspail, salle 12.
  • Mardi 19 juin 13h-15h: "La figure des victimes dans la contestation collective en Argentine" dans le séminaire Introduction aux Blaming Studies. Lieu: EHESS, 105 boulevard Raspail, salle 6.

Sebastian Pereyra a soutenu en 2010 à l'EHESS, sous la direction de Louis Quéré, une thèse de sociologie consacrée à la construction de la corruption comme problème public dans l'Argentine des années 1990. Il a publié plusieurs livres et de nombreux articles sur le mouvement de mobilisation des chômeurs en Argentine, l'évolution des répertoires d'action dans les mouvemernts sociaux argentins, ou encore, les scandales politiques, la corruption et les politiques de transparence. Récemment, il a co-dirigé une enquête mobilisant une quinzaine de chercheurs de différentes universités argentines consacrée à la mobilisation des proches de victime comme nouvelle modalité de politisation des rapports sociaux dans le contexte argentin. Il participe au programme financé par le labex Tepsis, et dirigé par C. Lemieux, Y. Barthe et R. Huret "Le pouvoir des victimes. Une étude comparative sur les processus de mobilisation des groupes de victimes et sur leurs limites (Argentine, Etats-Unis, France). Voir ici.

Rubriques à consulter

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

Si vous souhaitez recevoir les informations relatives aux activités du LIER-FYT et de ses membres, nous vous invitons à vous inscrire sur notre liste de diffusion en envoyant un message à l'adresse:
lier-fyt_info-request[at]ehess.fr