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Janvier 2018: Xie Jing professeure invitée au LIER

Janvier 2018: Xie Jing professeure invitée au LIER

Du 8 janvier au 5 février 2018, Xie Jing, professeure à la faculté de philosophie de l'université Fudan à Shanghaï, sera invitée au LIER.

 

Elle donnera 4 conférences:

 

  • Vendredi 12 janvier 10h-12h: "La Chine antique par-delà le dualisme : les pratiques ascétiques" dans le séminaire Enquêtes et regards des sociologues chinois sur le monde chinois. Adresse: 54 bd Raspail, salle A07_51.
  • Lundi 15 janvier 16h-19h: " "L'individu” et la "personne" comme outils de la comparaison radicale : entre unité et différence" dans le séminaire Historiographies modernes : histoire, écritures, temporalités. Adresse: 54 bd Raspail, salle A04_47.
  • Vendredi 26 janvier 9h-11h: "La "personne" en Chine. A partir du Livre des mutations (Yi Jing)" dans le séminaire Religion et politique chez les modernes. Adresse: 105 boulevard Raspail, salle 11.
     
  • Jeudi 1er février 18h-20h:.""L'individu” et la "personne" comme catégories sociologiques"  dans le cadre des Soirées du LIER. Adresse: 10 rue Monsieur-le-Prince, salle commune du LIER.

 

Xie Jing a fait une thèse à l’EHESS de Paris sous la direction de Vincent Descombes sur la philosophie sociale holiste en France. Ses domaines de spécialité comprennent : la philosophie sociale, l’histoire conceptuelle de la sociologie française et de l’anthropologie structurale, les théories de la modernité. Dans ses recherches récentes, elle s'interroge sur la manière dont les notions d'individu et de personne sont devenues des catégories sociologiques, c'est-à-dire des catégories dont la compréhension ne peut se passer d'une "aperception sociologique". Elle questionne leur teneur à travers leur conceptualisation par Durkheim (individualité et personnalité comme impératif), Mauss (personne comme catégorie), Dumont (individu comme valeur et idéologie), Lévi-Strauss (individuation comme classification) et Ortigues (personne comme unité linguistique et juridique).

Rubriques à consulter

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr