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Cédric Moreau de Bellaing

Cédric Moreau de Bellaing
Maître de conférences
Discipline : Sociologie
Centre(s) de rattachement : Pôle sociologie
Laboratoire(s) de rattachement : LIER-FYT

Champs de recherche

Sociologie du droit et de la violence, Sociologie de l’institution policière et de son contrôle, Sociologie de l’État, Émeutes et des protestations collectives, Pragmatisme et sociologie pragmatique

Coordonnées professionnelles

École Normale Supérieure
48 boulevard Jourdan
75014 Paris

cedric.moreau.de.bellaing[at]ens.fr

0033 (0)1 43 13 62 11

Cédric Moreau de Bellaing est maître de conférences en sociologie du droit à l’École Normale Supérieure. Après avoir travaillé sur l’institution policière, il travaille maintenant avec Dominique Linhardt sur la thématique Ni guerre, ni paix qu’ils ont interrogée trois années durant dans un séminaire de recherche ENS/EHESS. Il co-coordonne aujourd’hui avec Dominique Linhardt le programme de recherche financé par l'ANR intitulé Ni guerre, ni paix ? Les nouages de la violence et du droit dans la formation et la transformation des ordres politiques. Il porte aussi le projet PSL Violences guerrières et violences criminelles. Une approche sociologique et historique du partage entre guerre et crime en Europe et en France (XIXe-XXIe). Il a en outre participé au projet Pragmatisme et sociologie pragmatique, coorganisé avec Mathias Girel dans le cadre du Labex Transfers. Il est par ailleurs membre du conseil scientifique de la ville de Paris, élu au Conseil académique de PSL et membre du comité pédagogique du master Pratiques de l’Interdisciplinarité (ENS/EHESS). Il assure aussi des tâches éditoriales en tant que membre du comité de rédaction de Politix. Il dirige des mémoires de L3, de M1 et de M2 à l’ENS et à l’antenne parisienne de la Columbia University. Ses enseignements sont consacrés à la sociologie du droit (CM et TD d’introduction à la sociologie du droit, M1 analyse de droit comparé – ENS/Université Paris Ouest) et à l'étude des rapports entre violence et légitimité (Violence, légitimité, politique, ENS/EHESS). Il coorganise enfin un atelier d'enquête avec Yannick Barthe, Cyril Lemieux et Dominique Linhardt (SHS en controverses, ENS/EHESS) et un séminaire de recherche, avec Dominique Linhardt et Alexandre Rios-Bordes, autour du projet ANR (Ni guerre, ni paix, ENS/EHESS).

 

Parmi les dernières publications

•    OUVRAGES

1.  Force publique. Une sociologie de l’institution policière, Paris, Économica, 2015,
http://lier.ehess.fr/index.php?1380


•    DIRECTIONS DE REVUES

2.  Ni guerre, ni paix (avec Dominique LINHARDT), Politix n° 104, 2013.


•    ARTICLES DANS DES REVUES A COMITE DE LECTURE

3.  « The “Enemization” of Criminal Law? An Inquiry into the Sociology of a Legal Doctrine and of its Political and Moral Underpinnings » (avec Dominique LINHARDT), International Political Sociology, 13(4), 2019, p. 447-463, https://doi.org/10.1093/ips/olz019.

4.  « La doctrine du droit pénal de l’ennemi et l’idée de l’antiterrorisme. Genèse et circulation d’une entreprise de dogmatique juridique » (avec Dominique LINHARDT), Droit et société, 97, 2017, p. 615-640.

5.  « La doctrine du droit pénal de l’ennemi et les (nouveaux) nouages de la violence et du droit » (avec Dominique LINHARDT), Jurisprudence, 2015, p. 35-50.

6.  « Territorialisation et sens politique des incitations financières à la récupération et à l’utilisation de l’eau de pluie » (avec José-Frédéric DEROUBAIX et Bernard de GOUVELLO), Territoires et mouvements, 25-26, 2015, http://tem.revues.org/2714.

7.  « Ni guerre, ni paix. Dislocations de l’ordre politique et décantonnements de la guerre » (avec Dominique LINHARDT), Politix, 104, 2013, p. 7-23.

8.  « Sociologie pragmatique : mode d’emploi » (avec Yannick BARTHE, Damien de BLIC, Jean-Philippe HEURTIN, Éric LAGNEAU, Cyril LEMIEUX, Dominique LINHARDT, Catherine REMY & Danny TROM), Politix, n° 103, 2013, p. 175-204.

    Traduit en portugais dans la revue Sociologias 41, 2016.

    Traduit en allemand dans la revue Sociale Welt 67 (2), 2016.

    Traduit en espagnol dans la revue Papeles de Trabajo 11 (19), 2017.

    Traduit en russe dans la revue Социология власти 73 (2), 2019.

9.  « Un bon juriste est un juriste qui ne s’arrête pas au droit. Controverses autour de la réforme de la licence de droit de mars 1954 », Droit et société, n° 83, 2013, p. 83-97.

10.  « Comment la force devient publique », La Vie des idées, 29 avril 2013. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Comment-la-force-devient-publique.html.

11.  « Comment (ne pas) produire une critique sociologique de la police ? À propos du livre de Didier Fassin, La force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, Paris, Seuil, 2011 », Revue française de science politique, vol. 62, n° 4, 2012, p. 665-673.
https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RFSP_624_0665

12.  « L’État, une affaire de police ? Ce que le travail des dispositifs policiers de discipline interne nous apprend de l’État », Quaderni, n° 78, 2012, p. 85-104. https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=QUAD_078_0085

13.  « Enquêter sur la violence légitime », La Vie des idées, 21 mars 2011. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Enqueter-sur-la-violence-legitime.html.

14.  « Les grincements d’un rouage de l’État. Tensions et contradictions d’un greffe pénitentiaire » (avec Grégory SALLE), Terrains et Travaux, n° 17, 2010, p. 163-180.

15.  « De l’obligation à la ressource. L’apprentissage différencié du droit à l’école de police », Déviance et Société, vol. 34, n° 3, 2010, p. 325-346.

16.  « Casse, politique et représentation dans la France contemporaine », Droit et Cultures, n° 58, 2010, p. 199-221.

17.  « Comment la violence vient aux policiers. École de police et enseignement de la violence légitime », Genèses, n° 75, 2009, p. 24-44.

18.  « Violences illégitimes et publicité de l’action policière. Une sociologie des déviances policières », Politix, n° 87, 2009, p. 119-141, https://www.cairn.info/revue-politix-2009-3-page-119.html

19.  « Être ou ne pas être un État de droit. Les dispositifs de contrôle des institutions coercitives en France » (avec Grégory SALLE), Éthique publique, volume 9, n° 2, 2007, p. 96-105.

20.  « Légitime violence ? Enquêtes sur la réalité de l’État démocratique » (avec Dominique LINHARDT), Revue Française de Science Politique, vol. 55, n° 2, avril 2005, p. 269-298,
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2005-2-page-269.html


•    CHAPITRES D’OUVRAGE

21.  « Lutte contre le terrorisme et droit pénal de l’ennemi » (avec Dominique LINHARDT), in États généraux de la recherche sur le droit et la justice, Paris, LexisNexis, 2018.

22.  « 2006. Dewerpe autopsie la violence d’État », in Cyril LEMIEUX (dir.), Pour les sciences sociales. 101 livres, Paris, Presses de l’EHESS, 2017, p. 287-289.

23.  « Ce que le terrorisme et l’antiterrorisme font au droit pénal : une lecture sociologique » (avec Dominique LINHARDT), in ALIX Julie, CAHN Olivier, L'hypothèse de la guerre contre le terrorisme. Implications juridiques, Paris, Dalloz, 2017.

24.  « The Conditions of a Good Judgment. From Law to Internal Affairs Police Investigation », in MCGEE Kyle, Latour and the Passage of Law, Edinburgh University Press, 2015, p. 209-234.

25.  « Can Electricity Sooth the Savage Breast? What Tasers do to Police Use of Force », in DUFRESNE Martin, ROBERT Dominique, ANT, Crime Studies and Technologies, Ashgate, 2014, p. 99-111.

26.  « How Violence Comes to French Police. The Role of Violence in the Socialization and Training of the French Police », in Perry STANISLAS (ed.), International Perspectives on Police Training and Education, London, New York, Routledge, 2013, p. 158-172.

27.  « Bruno Latour’s Legal Theory » (avec Frédéric AUDREN), in BENAKAR Reza, TRAVERS Max (eds), An Introduction to Law and Social Theory, Oxford, Hart Publishing, 2013, p. 181-194.

28.  « L’électricité adoucit-elle les mœurs ? Le taser dans la vie démocratique » in Olivier THIERY, Sophie HOUDART (dir.), Humains, non-humains. Comment repeupler les sciences sociales, Paris, La Découverte, 2010, p. 81-90.


•    AUTRES ARTICLES

29.  « Les logiques collectives des violences illégitimes », AOC, 6 avril 2018.

30.  « Violences policières, au-delà du droit ? », Sciences humaines, 279, 2016.

31.  Entrées « Pouvoir et domination » et « Les institutions de la démocratie » in Science Politique, Paris, Éditions Foucher, 2010.

32.  avec Bernard de GOUVELLO, « Les mécanismes d’incitation à l’utilisation de l’eau de pluie en France : entre réglementation nationale et politiques locales », Cahiers de l’ASEES n° 14, 2009, p. 85-91.

33.  « Les dilemmes de la police démocratique », Le Mensuel de l’Université, n° 7, juillet 2006.

34.  « Évaluer la teneur d’un air démocratique. Le point de vue de l’institution policière », Ethnographiques.org, n° 6, 2004, consultable sur la page html : http://www.ethnographiques.org/documents/article/ArDeBellaing.html

35.  « Former, informer, conformer. Enseigner à l’École Nationale de Police de Paris », Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, n° 48, 2ème trimestre 2002.

36.  « Les matraques françaises ont-elles lu Norbert Elias ? », Alternatives Non Violentes, n° 118, printemps 2001.

37.  « Une “civilisation” de la matraque ? Naissance et institutionnalisation des CRS », Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, n° 38, 4ème trimestre 1999, p. 185-197.

 

•    NOTES CRITIQUES

38.  « L’apprentissage de la force civil(isé)e », lecture critique croisée d’Aurélien LIGNEREUX, La France rébellionnaire. Les résistances à la gendarmerie (1800-1859), Rennes, PUR, 2008 ; Jean-Marc BERLIERE, Catherine DENYS, Dominique KALIFA, Vincent MILLIOT (dir.), Métiers de police. Être policier en Europe, XVIIIe-XXe siècle, Rennes, PUR, 2008 & Fabien CARDONI, La garde républicaine. D’une République à l’autre (1848-1871), Rennes, PUR, 2008, in Revue française de science politique, vol. 60, n° 1, 2010, p. 151-157.



•    NOTES DE LECTURE

39.  Note de lecture sur Marie GOUPY, L'état d'exception ou l'impuissance autoritaire de l'État à l'époque du libéralisme, Paris, CNRS Éditions, 2016 in Droit & société, http://ds.hypothèses.org/3139.

40.  Note de lecture sur Véronique STRIMELLE, Françoise VANHAMME (dir.), Droits et voix. La criminologie à l’Université d’Ottawa, Les presses de l’Université d’Ottawa, 2010 in Revue canadienne droit et société/Canadian Review of Law and Society, volume 8 (1), 2013, p. 105-107.

41.  Note de lecture sur Virginie TOURNAY, Vie et mort des agencements sociaux. De l’origine des institutions, Paris, PUF, 2009 in Revue française de science politique, vol. 60, n° 6, 2010.

42.  avec Dominique LINHARDT, recension Fabien JOBARD, Bavures policières ? La force publique et ses usages, Paris, La Découverte, 2002 in Kriminologisches Journal, vol. 37, n° 1, 2005.

43.  Information bibliographique sur John DEWEY, Le public et ses problèmes, Pau, PUP/Léo Scheer, 2003 in Revue Française de Science Politique, volume 53, n° 5, 2003.

44.  Note de lecture sur Fabien JOBARD, Bavures policières ? La force publique et ses usages, Paris, La Découverte, 2002, in Politix, volume 16, n° 61, avril 2003.

45.  Note de lecture sur Renaud DULONG, Le témoin oculaire, Paris, Éditions de l’EHESS, 1998 in Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, n° 42, 4ème trimestre 2000.

46.  Note de lecture sur Luc BOLTANSKI, Ève CHIAPELLO, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, NRF Gallimard, 1999 in Les Cahiers de la Sécurité Intérieure, n° 40, 2ème trimestre 2000.


•    RAPPORTS DE RECHERCHE

47.  Les incitations à la récupération et à l’utilisation de l’eau de pluie : mobilisations locales et effets nationaux, rapport pour le programme SR-Util, École Nationale des Ponts et Chaussées, mars 2010.

48.  Casse, politique et représentation dans la France contemporaine, rapport pour la région Île-de-France, juin 2009.

49.  Contenir la passion : lutter contre le hooliganisme en France, rapport pour l’INHES, juin 2007.

50.  Policer les policiers. Le travail de l’Inspection Générale des Services, rapport pour l’INHES, octobre 2004.

51.  Enseigner le métier policier. Le passage d’une scolarité à une autre, rapport pour l’IHESI, juin 2001.

 

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr