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Francesco Callegaro

Francesco Callegaro
Argentine
Institution(s) de rattachement : Universidad nacional de San Martin (Buenos Aires)
Centre(s) de rattachement : Pôle philosophie

Coordonnées professionnelles

fra.callegaro[at]gmail.com

Docteur en études politiques au CESPRA (EHESS), Francesco Callegaro est actuellement professeur de philosophie et sociologie à l'Universidad nacional San Martin de Buenos Aires (Argentine). Il a été post-doctorant au sein du LabEx TEPSIS (EHESS, Paris 1), chargé de la conception d’une encyclopédie en ligne des sciences sociales et historiques du politique. Son projet de recherche vise à renouveler la philosophie politique au contact des sciences humaines et sociales, par l’explicitation de leurs implications conceptuelles et normatives, condition d’une meilleure compréhension et critique de la modernité. Il a publié plusieurs articles sur l’histoire de la philosophie politique et de la sociologie, l’épistémologie des sciences sociales, la théorie sociale et le pragmatisme contemporain. Il est aussi l’auteur d’une étude sur la sociologie d’Emile Durkheim : La science politique des modernes. Durkheim, la sociologie et le projet d’autonomie, Paris, Economica, 2015.

 

Dernières publications

 

(avec J. Giry), "Une révolution à venir? À partir du livre de Marc Joly, La Révolution sociologique (2017)", Sociologie, 9 (3), 2018.

"Le législateur et l’inconscient du peuple. Rousseau avec Durkheim", Etica & Politica/Ethics & Politics, XX (2), "'Civil' Religion: an uneasiness of the Moderns?", 2018, p.211-243

"Une réaction à la Réaction. Les sciences sociales et l'héritage révolutionnaire. Lecture critique de F. Brahami, La raison du peuple, Paris, Les Belles Lettres, 2016", Conceptos historicos, 6, 2018.

"Justice as the sacred in language: Durkheim and Habermas on the ultimate grounds of modernity and critique", Journal of Classical Sociology, 17 (4), 2017, p. 342-360.

"Attualità di Durkheim : sociologia, filosofia, politica. Intervista a Cyril Lemieux e Bruno Karsenti", Società Mutamento Politica. Rivista italiana di sociologia, vol. 8, n°16, 2017, p. 301-323.

"L'Etat en pensée. Emile Durkheim et le gouvernement de la sociologie", in Bruno Karsenti & Dominique Linhardt, dir., État et société politique : approches sociologiques et philosophiques, coll. "Raisons pratiques" (27), Paris, Éditions de l’EHESS, 2018, p. 191-226

"La persistenza della politica. Hannah Arendt e la modernità delle scienze sociali", Rivista di Politica, 2, 2016. 

«Qu’y a-t-il de relationnel dans le social ? Vincent Descombes et les leçons du don», Revue du Mauss, 47, 2016.

«Hegel precursore della sociologia? Forza e limiti di un’alternativa filosofica alle scienze sociali», Etica & Politica, Vol. XVIII, No. 1, 2016.

«La chose socialiste. Durkheim et l’origine de la sociologie», Le sens du socialisme. Histoire et actualité d’un problème sociologique, sous la direction de F. Callegaro et A. Lanza, Incidences, 2015. 

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr