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Akhésa Moummi

Akhesa Moummi
Doctorante Pôle sociologie - Représentante des doctorants
Institution(s) de rattachement : EHESS
Laboratoire(s) de rattachement : LIER-FYT & CéSOR

Coordonnées professionnelles

LIER-FYT

10, rue Monsieur-le-Prince

75006 Paris

akhesa.moummi[at]ehess.fr

Champs de recherche

Pratiques scolaires contemporaines - Socio-histoire de la laïcité - Pratiques du confessionnalisme libanais - Formes de la citoyenneté libanaise.

Présentation

Doctorante contractuelle de la Mention Études Politiques depuis septembre 2019, ma thèse s’intitule : «Ethnographie scolaire et réseau d’enseignement français : “L’hypothèse laïque“ au Liban». Elle est menée sous la direction d’Emmanuel Saint-Fuscien (LIER-FYT) et la co-direction de Céline Béraud (CéSOR).

Par cette thèse, il s’agit de poser la question d’une existence sensible de la laïcité dans certains espaces de la société libanaise. Ainsi, « l'hypothèse laïque » au Liban est un postulat, une construction mentale d’un horizon politique et social, qui doit permettre d’envisager la réalisation d’une laïcité dans une société confessionnelle. Ce sont alors les définitions, les mises en pratiques, les influences, les effets de cette laïcité qui seront examinés à l’aune du réseau scolaire français présent au Liban. Installées depuis le courant du XIXe siècle, les missions catholiques puis laïques et protestantes ont participé à tisser un important réseau scolaire français au Liban, aujourd'hui regroupé sous l’égide de l’Agence de l’Enseignement Français à l’Étranger. Au regard de cette manifestation d’un tissu scolaire français unifié au Liban, je souhaite étudier l’affirmation ou non d’une laïcité scolaire et ses influences citoyennes. La mise en œuvre pratique de la laïcité, sa généalogie et ses compréhensions à l’intérieur de trois types d’établissements du réseau (laïque, chrétien, musulman) seront analysées par une ethnographie scolaire. Par ailleurs, les engagements individuels laïques et religieux des acteurs seront étudiés en parallèle. Il s’agit de saisir les mutations contemporaines des missions éducatives françaises, à partir des subjectivités, face à l’affirmation d’une laïcité scolaire et aux bouleversements politiques du Liban.

Dans le cadre de de mon travail de thèse, je suis membre associée à l'Institut Français du Proche-Orient à Beyrouth pour la période juin-décembre 2020.

Parcours académique

  • Diplomée en juin 2019 du Master en Études Politiques au sein de l’EHESS. Mon mémoire, sous la direction de M. Emmanuel Saint-Fuscien, s’intitulait : « Entre pratiques et subjectivités : transmission scolaire, laïcité et citoyenneté au Grand Lycée Franco-Libanais (Beyrouth) », mention Très Bien.
  • Diplomée en juin 2017 de la licence en Sciences Sociales, mention Sciences Économiques et Politiques de l’Institut Catholique de Paris (ICP), mention Très Bien.

Enseignements

Membre de l’équipe d’animation de l'atelier "Initiation aux outils de l’enquête en sciences sociales" (École des Hautes Études en Sciences Sociales - 2020-2021) : Atelier de méthodologie en M1 "Études Politiques" (UE 289 – 26h). Voir ici.

Monitrice-étudiante en section 18 (sociologie) au sein de la Licence 1 – Administration Économique et Sociale (Université Sorbonne Paris-Nord (Campus de Villetaneuse - Semestre 1 – Année 2020-2021)

  • TD « Introduction à la sociologie » (15h * 3 groupes de TD = 45h)
  • TD « Méthodologie du travail universitaire » (15h)

Animation de la vie scientifique et vulgarisation de la recheche

  • Avec Auréliane Couppey. Co-représentante des doctorant-e-s du LIER-FYT (année 2019-2020). 
  • Avec Valentin Rio. Animation de l'atelier des doctorant-e-s du pôle sociologie du LIER-FYT (année 2019-2020).
  • Animation du carnet de recherche "Rêves de laïcités. Ethnographie scolaire et citoyenne du Liban contemporain" sur la plateforme Hypothèses. Enregistré auprès de la Bibliothèque Nationale de France sous l'ISSN suivant  : 2725-1497.
EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

Si vous souhaitez recevoir les informations relatives aux activités du LIER-FYT et de ses membres, nous vous invitons à vous inscrire sur notre liste de diffusion en envoyant un message à l'adresse:
lier-fyt_info-request[at]ehess.fr