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Emmanuel Saint-Fuscien

Emmanuel Saint-Fuscien
Maître de conférences HDR
Discipline : Histoire
Institution(s) de rattachement : EHESS
Centre(s) de rattachement : Pôle sociologie
Laboratoire(s) de rattachement : LIER-FYT

Coordonnées professionnelles

emmanuel.saint-fuscien[at]ehess.fr

Emmanuel Saint-Fuscien est docteur en histoire contemporaine et maître de conférences à l’EHESS. Il est l’auteur d’une thèse portant sur les relations d’autorité au sein de l’armée entre la fin du XIXe siècle et la fin de la Grande Guerre. Il mène actuellement une recherche autour du réinvestissement des expériences de la Grande Guerre, tant celles des élèves que celles des enseignants, dans les mondes scolaires au cours des années 1920 et 1930. Parallèlement, il tente de participer à l’élaboration d’une histoire de l’autorité pédagogique et de l’obéissance scolaire en Europe au cours du XXe siècle. Cette thématique est liée à l’histoire des disciplines qui pensent les rapports d’autorité entre les deux guerres, particulièrement la psychologie de l’enfant, la psychologie collective et la sociologie qui se croisent de façon singulière dans les cercles d’élaboration et de promotion de la pédagogie nouvelle.

 

Champs de recherche

 

Première Guerre mondiale - Justice militaire et pratiques infrajudiciaires de temps de guerre - Histoire de l’école et des enseignants XIXe-XXe siècles - Histoire de la psychologie.

  

Responsabilités actuelles

 

- Chargé de mission au sein de la Direction des enseignements et de la vie étudiante de l’EHESS.

- Coresponsable du Master franco-allemand EHESS/Université d'Heidelberg.

- Membre du conseil pédagogique de la mention "Histoire et civilisations".

- Membre du conseil pédagogique de la mention "Etudes politiques".

 

Publications

Ouvrages

Célestin Fréinet : un pédagogue en guerres : 1914 - 1918, Paris, Perrin, 2017, 256 p.

 

Avec Damien Baldin, Charleroi, 21-23 août 1914, Paris, Talllandier,   2012, 242 p.

 

À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée  française de la Grande Guerre,  Paris, Editions de l’EHESS, 2011, 312 p.

 

Articles

"Enfants, sauvez les tombes de nos morts" : deuil de guerre et mondes scolaires (1914-1939), Cahiers Jaurès 2017/3, p. 65-89.

Avec Jacqueline Carroy, « La part du rêve : Freinet, psychanalyse et guerre scolaire 1928-1933 », Cahiers Jaurès 2016/3, n°221, pp. 85-108.

« Sortir de la guerre pour revenir dans la classe ? L’impact de la guerre sur les pratiques enseignantes au prisme du cas Delvert (1906-1939) », Histoire de l’éducation 3/2014 (n° 139) , p. 51-72.

„Die Franzosen und die Marne“ [titre en Français : La mémoire de la bataille de la Marne en France] in: Geschichte im Fluss, Flüsse als europäische Erinnerungsorte, Bundeszentrale für Politische Bildung, 4 Seiten, http://www.bpb.de/geschichte/zeitgeschichte/geschichte-im-fluss, 2014.

Avec N. Mariot, «Quelle histoire sociale de la grande guerre?», Slate.fr, publié le 30 juin et le 2 juillet 2014.

« Qu'est-ce qu'un "bon chef" ? », L'histoire, collections n° 61, octobre 2013, p. 44-48.

« Énoncer, menacer, montrer : retour sur les exécutions « pour l’exemple » dans les pratiques de commandement de l’armée française de 14-18 »,  Guerres mondiales et conflits contemporains, PUF, 2013/4 (n° 252) p. 47-60.

« Les socialistes et la guerre : les enjeux historiographiques » à propos du livre Les socialistes dans l’Europe en guerre, R. Ducoulombier (dir.), Cahiers Jaurès, octobre-décembre 2010, n° 198, p. 73-78.

« Pourquoi obéit-on ? Discipline et liens hiérarchiques dans l’armée française de la Première Guerre mondiale », Genèses n° 75, dossier « le corps discipliné », juin 2009, p. 4-23.

 

Participations à ouvrages collectifs

« Brutalisation des sociétés européennes : un débat en cours », « L’Europe morcelée (1918-1939) », « Une vieille Europe saignée à blanc par la Grande Guerre », « Les traités imparfaits de la Grande Guerre », in Encyclopédie de la Seconde Guerre mondiale, J.-F. Muraciolle et G. Piketty (dir.) Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2015, respectivement p. 151-153 ; p. 414-416 ; p. 416-417 ; p. 1322-1324.

« Devant l’école » et « Le retour de l’instituteur » in L. Gutierrez (dir.) Eduquer au patriotisme par l’illustration. L’apport de Lucien Métiviet, Paris, Éditions Paris, Arts Négatifs, 2014, p. 46-47 et p. 64-65.

« Les instituteurs combattants de la Grande Guerre : des soldats comme les autres » in Les écoles dans la guerre. Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières XVIIe - XXe siècle, J.-F. Condette (dir.), Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2014, p. 215-233.

« La justice militaire » in Archives de la Grande Guerre. Des sources pour l'histoire, C. Coutant-Daydé, P. Nivet, M. Stoll (dir.), Rennes, PUR, 2014, p. 115-119.

« Commander en France » in Archives de la Grande Guerre. Des sources pour l'histoire, C. Coutant-Daydé, P. Nivet, M. Stoll (dir.), Rennes, PUR, 2014, p. 143-147.

« Août 1914 : début de la guerre et fin d'un monde » in Août 1914. Tous en guerre!, Paris, Archives nationales, 2014, p. 42-51.

« La justice militaire française au cours de la Première Guerre mondiale. Apports et limites d'une approche quantitative » in J.-M. Berlière, J. Campion, L. Laché, X. Rousseaux (dir.) Justices militaires et guerres mondiales, Military Justices and World Wars, Europe 1914-1950, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, coll. Histoire, Justice, Sociétés, 2013, p.107-123.

« Les mutilations françaises dans l’armée française : pratiques de soldats, discours demédecins » in Du front à l’asile. Expériences de la folie de la Grande Guerre aux années 1920, S. Tison et H. Guillemain (dir.) Rennes, PUR, 2013, p.195-206.

« Les conseils de guerre dans l’armée française : normes et pratiques judiciaires entre 1914 et 1918 », colloque Dans la guerre (1914-1918) : accepter, endurer, refuser,(1914-1918) : Historial de la Grande Guerre, Péronne, 7,8, 9 novembre 2008, (à paraître, 2013 aux éditions Les Belles Lettres).

« Les prévenus des conseils de guerre de la Première Guerre mondiale : « mauvais soldats » ou combattants ordinaires ? » in C. Prochasson C. et F. Turcanu (coord.) La Grande Guerre- Histoire et mémoire collective en France et en Roumanie, Bucarest, New Europe College ed., 2010.

« "Forcer l’obéissance" : intentions, formes  et effets d’une pratique militaire dans l’activité combattante de la Grande Guerre », in A. Loez, et N. Mariot, (dir.) Obéir, désobéirLes mutineries de 1917 en perspective, Paris, La découverte, 2008.

« Place et valeurs de l'exemple dans l'exercice de l'autorité et les mécanismes de l'obéissance dans l'armée française 1914-1918 » , in R. Cazals, E. Picard, et D. Rolland (dir.), La Grande Guerre, pratiques et expériences, Toulouse, Privat, 2006.

 

Enseignements

2018/2019

Acteurs, institutions et interactions : ce que la guerre transforme

La guerre transmise (XIXe-XXie siècle)

Atelier de présentation de thèses des doctorants du CESPRA et de la formation doctorale Études politiques

 

2016/2017

La guerre transmise (XIXe-XXie siècle)

 

2013/2014

École et guerre, 1870-1939

Écrire l’histoire du XXe siècle au XXIe siècle : La France, 1910-1970

La Première Guerre mondiale, guerre du XIXe, guerre du XXe siècle

 

Conférences et interviews

2018

Table ronde autour de « Freinet, un pédagogue en guerre » in colloque international, Université de Liège, MAP (Matérialité de la politique) « Il faut éduquer les enfants : ambivalence de l’éducation, conjonctures, critiques, expérimentations. » Liège, 30, 31 mai et 1er juin (1er juin 2018). 

« Ecole et guerres en Europe 1890-1939 », Conférence à l’Ecole du Louvre dans le cadre du cycle « Les cours d’histoire des civilisations occidentales », 25 janvier.

2017

Guerres et Education nouvelle, France Culture, 29 novembre 2017

« Ecole et Guerre : le cas Freinet »

2016

 ​« Les soldats et l’effort de guerre 1914-1918 » dans le cycle du Forum des images « Quelle connerie la guerre ! »

2014

«  L’obéissance dans la Grande Guerre » : conférence organisé par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle et le centre de recherche universitaire lorrain d’histoire.

2013

invité de l’émission L’esprit public  : «  La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre ».

« Pourquoi ont-il tenu ? » Conférence au 16e Rendez-vous de l'histoire de Blois.

« De la guerre comme affrontement historiographique », 16e Rendez-vous de l’histoire de Blois.

2011

« Quels cadres d’analyses pour l’enseignement de l’expérience combattante ? ». Journée d’étude CNDP au Festival ciné-histoire de Compiègne, « L’expérience combattante » :

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr