Membres | Docteurs

Veronica Pecile

Veronica Pecile
Docteure
Discipline : Droit et société
Institution(s) de rattachement : EHESS
Institution secondaire : Université de Pérouse
Centre(s) de rattachement : Pôle droit
Laboratoire(s) de rattachement : LIER-FYT

Coordonnées professionnelles

veronica.pecile[at]hotmail.it

Parcours

Précédemment, elle a obtenu sa licence en relations internationales à l'Université de Trieste (Italie) en 2011 et son master à l'École des Affaires Internationales de Sciences Po - Paris en 2013. Pendant son parcours doctoral, elle a obtenu une bourse pour une période comme Visiting Scholar au Center for the Study of Law & Society de UC Berkeley.

 

Thèmes de recherche / Research areas

  • philosophie politique
  • mouvements sociaux
  • Critical Theory
  • Europe du Sud
  • néolibéralisme
  • politiques d'austérité

 

Champs de recherche

Ses champs de recherche vont de la philosophie politique et la théorie critique du droit aux social movements studies et les études urbains. Sa recherche doctorale a concerné les pratiques émergentes des communs en Europe du sud et s'est concentré sur les initiatives par le bas des mouvements urbains essayant de reconstruire le welfare après la crise économique de 2008. Ce travail a investigué comment les mouvements sont en train de reconfigurer la solidarité comme principe politique radical en opposition aux politiques d'austérité. Une attention a été consacrée à l'interaction des communs avec le droit, et en particulier à l'usage stratégique des instruments juridiques par les mouvements afin de consolider leurs réclamations et d'imaginer des solutions à la crise de représentation politique.

Après avoir obtenu le titre de docteur, Veronica conduit une recherche interdisciplinaire qui combine l'approche de la philosophie politique avec l'étude ethnographique des transformations des sociétés de l'Europe du Sud dans le capitalisme contemporain.  Elle s'intéresse particulièrement à la production et reproduction de cette région comme marge culturel et politique de la modernité occidentale.

 

Her research interests range from political philosophy and critical legal theory to social movements studies and urban studies. Her PhD research dealt with emerging practices of commons in Southern Europe, focusing on grassroots initiatives of urban movements aimed at restructuring welfare after the 2008 economic crisis. This work investigates how movements are reconfiguring solidarity as a radical political principle in opposition to austerity politics. Special attention is devoted to the interaction of commons with the law, and in particular to the movements’ strategic use of legal tools to consolidate their claims and to imagine solutions to the crisis of political representation.

After obtaining her PhD, Veronica conducts interdisciplinary research combining the perspective of political philosophy on the transformations of Southern European economies and societies in late capitalism. She is particularly interested in the production and reproduction of this region as cultural and political margin of Western modernity.

 

Publications

 

Articles et chapitres de livres / Articles and Book Chapters

  • « Il turismo esperienziale come frontiera del capitalismo contemporaneo », in G. Pietrangeli (ed.), Special Issue 'Potere e popolo? Democrazia, genealogie globali e crisi di un'idea', Zapruder - Rivista di Storia della Conflittualità Sociale, 53, 2020 (à paraître).
  • « Il legalismo come tecnica di governo dello spazio urbano », in M.G. Bernardini et O. Giolo (eds.), Diritto, architettura e vulnerabilità, Pacini Editore, Pisa 2020 (à paraître).
  • « Gli urban poor ai tempi della turistificazione neoliberale della città », in L. Coccoli (ed.), I poveri possono parlare? Metodi, temi, problemi, Centro per la Riforma dello Stato, Ediesse, Rome 2020.
  • « Beni comuni e discorso della legalità. Il caso di Palermo », Sociologia del diritto, 3, 2019, 139-155, DOI: 10.3280/SD2019-003007.
  • « La rigenerazione urbana a Ballarò tra legalità, beni comuni e gentrificazione », in P. Frascani (ed.), Le eredità delle crisi. Dalla storia al futuro, traiettorie di risposte possibili, Feltrinelli, Milan 2019, 530-560.
  • « Mobilisations urbaines dans une ville de l'Europe du sud après la crise. Le cas des communs à Palerme », in C. Laval, P. Sauvêtre & F. Taylan, eds. L'alternative du commun, Hermann Éditeurs, Paris 2019, 219-228.
  • « Urban mobilisations in a post-crisis Mediterranean city. The case of commons in Palermo », Comparative Law Review, 8, 1, 2017, 31-46.
  • « Villa Borghese: L'institution de l'accès libre à Villa Borghese », in M. Cornu, F. Orsi & J. Rochfeld (eds.), Dictionnaire des biens communs, 2017, Presses Universitaires de France, Paris 2017, 1205-1207 (avec G. Landi).

 

Publications online / Online Publications

  • « Riprendiamoci la città », Site de la Fondazione Feltrinelli, 16 mai 2019 (avec Paola Piscitelli) Disponible en ligne
  • « Quale relazione tra istituzione e cittadinanza? Messina e le municipalità ribelli », CheFare, 3 décembre 2018(avec Xenia Chiaramonte). Disponible en ligne

 

Comptes rendus / Book Reviews

  • E. Dorlin, Se défendre. Une philosophie de la violence, La Découverte, Paris 2018, in Studi sulla questione criminale, 2018. Disponible en ligne.

 

Traductions d’articles / Translations

  • « Distribuzione e decisione. A proposito di Governance feminism », Rivista Critica del Diritto Privato, 38, 3, 2019, 353-368 (traduction de J. Halley « Distribution and Decision: Assessing Governance Feminism », in J. Halley, R. Rabouché et H. Shamir, Governance Feminism. An Introduction, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2018, 253-267).
  • « La proprietà in America Latina fra titolarità e informalità », Rivista Critica del Diritto Privato, 34, 4, 2016, traduction de J. Esquirol, "Formalizing property in Latin America", in M. Graziadei & L. Smith (eds.), Comparative Property Law Perspectives. Research Handbooks in Comparative Law Series, Northampton, MA, Edward Elgar Publishing, 2017, 333-361.

 

Seminaires, conférences et colloques

  • 4/2020: « The neoliberal reorganization of Southern Italian societies », Third Annual Conference of Comparative Historical Science, Northwestern University, Chicago (IL).
  • 1/2020: « Alle radici del legalitarismo », conférenceGiustizia e legalità alla prova delle disuguaglianze, Università Roma Tre.
  • 10/2018: « Il legalitarismo come tecnica di governo dello spazio urbano », conférence Soggetti di diritto e vulnerabilità, Università di Ferrara.
  • 9/2018: « The discursive order of legality in Southern Italian cities », conférence Law and citizenship beyond the States, Sociology of Law Research Committee, Universidade de Lisboa.
  • 8/2018: « Legalità e beni comuni », conferenza annuale di Sociologia del diritto, Capraia.
  • 9/2017: « Les communs urbains en Sicile », colloque L'alternative du commun, Centre culturel international Cerisy-la-Salle.
  • 7/2016: « Urban commons in Sicily: re-appropriating public spaces in areas infiltrated by organised crime? », conference Legal Imaginations - Visioni del giuridico, Università di Perugia.

 

Activités d'enseignement

  • 2018/2019: Introduction à Karl Polanyi, La grande transformation, séminaire Lus et relus. Droit et sciences sociales, EHESS, Paris.
  • 2017/2018: Introduction à Giorgio Agamben, Homo Sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue, séminaire Lus et relus. Droit et sciences sociales, EHESS, Paris.

 

Bourses et prix

  • 2018: Prix « Gaetano Sergio Iacono » pour la meilleure présentation, conférence nationale de Sociologie du droit, Capraia (Italie)
  • 2018: Bourse pour un semestre comme Visiting Scholar, UC Berkeley
  • 2015-2018: contrat doctoral « Innovation, sciences, techniques, société », Region Île-de-France
  • 2016: bourse pour la mobilité internationale, Region Île-de-France

 

Langues

  • Anglais (excellent)
  • Français (excellent)
  • Italien (langue maternelle)
  • Espagnol (avancé)
  • Allemand (moyen)
  • Portugais (basique)
  • Arabe (basique)
EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr