Membres | Doctorants

Thomas Mattei

Thomas Mattei
Doctorant Pôle sociologie
Discipline : Sociologie
Institution(s) de rattachement : EHESS
Laboratoire(s) de rattachement : LIER-FYT

Coordonnées professionnelles

LIER / EHESS

10 rue Monsieur-le-Prince

75006 Paris

thomas.mattei[at]ehess.fr

Champs de recherche
 
Sociologie du travail social, des politiques publiques, de la "radicalisation". Surveillances et contrôles des populations en démocratie. Sociologie des jugements d'anormalité. Sociologie des épreuves.
 
Thèse en cours
 
Mes recherches portent sur les évolutions contemporaines du travail social, notamment dans le contexte de l'apparition des politiques publiques de "lutte contre la radicalisation".

En prêtant attention aux épreuves qu'affrontent aujourd'hui un certain nombre de travailleurs sociaux dans leur activité quotidienne, il s'agit de reconstituer l'économie globale de leurs pratiques et de comprendre l'évolution de celle-ci. Je m'intéresse en partculier aux mécanismes sociaux et aux tensions, particulièrement entre engagement et distance professionnelle, qui structurent le travail de ces professionnels, ainsi qu'aux dispositifs qui favorisent ou entravent leur réflexivité collective.

L'enquête ethnographique, menée dans différents quartiers parisiens, doit permettre de rendre compte des processus d'intégration et d'exclusion, des normes collectives immanentes, des raisonnements pratiques et des tendances à agir sur lesquels les acteurs s'appuient pour juger de la normalité ou de l'anormalité du comportement d'un.e jeune, notamment lors de la décision d'effectuer, ou non, un signalement pour "radicalisation".

Cette thèse, dirigée par Cyril Lemieux, bénéficie d'une convention CIFRE auprès de la mairie de Paris.
 
Mémoire de M2
 

Les pratiques du signalement de la "radicalisation" en prévention spécialisée, Paris, EHESS, 2018 (sous la direction de Cyril Lemieux)

 

Publications

 

Compte rendu de lecture

 

Thomas Mattei, « Bonelli (Laurent), Carrié (Fabien), La Fabrique de la radicalité. Une sociologie des jeunes djihadistes français, Paris, Seuil, 2018, 312 p. », Politix, 2019, n° 126, no 2, p. 226‑229.

(https://www.cairn.info/revue-politix-2019-2-page-226.htm)

 

Article de revue professionnelle francophone

 

Thomas Mattei, Khouloud Ben Mohamed, Marie Rose Moro, « Un savoir en action, un savoir s’y prendre. Rôle de l’éducateur à la Maison des adolescents », Cahiers de l’enfance. Revue de l’Institut supérieur des cadres de l’enfance, 2014, n°25, p. 16-17. (Tunis)

 

Organisations d’événements scientifiques

 

Table ronde

 

Mai 2019 Co-organisateur et discutant de la table ronde « Prévenir la violence djihadiste : les paradoxes d’un modèle sécuritaire » au CERI, Sciences Po. Paris, dans le cadre de l’International Research Network (IRN) du CNRS, RADEX (The Politics of Radicalization and Violent Extermism). (https://iismm.hypotheses.org/42125)

 

Groupe de travail

 

2017/2018 Co-créateur du groupe de travail « Intervention Sociale et Radicalisation » (ISR), rattaché au Réseau Thématique Pluridisciplinaire « Islams et chercheurs dans la Cité » (CNRS/EHESS) (https://isr.hypotheses.org/)

 

Interventions

 

Conférence

 

Mars 2020 Intervention dans la conférence - débat « Le recours à la "culture d'origine" dans la prise en charge des jeunes » à l’INJEP. Titre de l’intervention : « Les usages de la « culture » : entre reconnaissance et assignation. »

(https://injep.fr/evenement/la-culture-et-le-culturalisme/)

 

Séminaires

 

Février 2020 Intervention lors du séminaire du Pr. Cyril Lemieux « Théorie du complot et Fake news : une approche sociologique » (EHESS). Titre de la présentation : « Réception des Fake news en milieu populaire : illustration par l’observation de discussions entre éducateurs et jeunes dans un quartier défavorisé ».

(https://enseignements-2019.ehess.fr/2019/ue/3319/)

 

Novembre 2019 Intervention lors du séminaire interne de l’Institut d’Études Avancées (IEA) de Paris. Titre de la présentation : « Que nous apprennent les travailleurs sociaux sur les phénomènes de "radicalisation" ? Sciences sociales, expertises et politiques publiques ».

(https://twitter.com/IEAdeParis/status/1199251444165152768)

 

Colloques

 

Novembre 2019 Intervention lors du colloque « La radicalisation, prévention et travail social » (MDA Nîmes/RADeO). Titre de la présentation : « Le travail social est-il un agent des politiques sécuritaires ? ».

(http://www.mda34.org/agenda/radicalisation-prevention-et-travail-social)

 

Mai 2014 Intervention lors du colloque international « Enfance, éducation et métier d’avenir », à l’Institut des cadres de l’enfance de Carthage, à Tunis (Tunisie). Titre de la présentation : « Le métier d’éducateur spécialisé en milieu hospitalier : l’exemple du travail éducatif à la Maison de Solenn ».

(https://directinfo.webmanagercenter.com/2014/05/16/tunisie-colloque-international-sur-le-theme-enfance-education-et-metiers-du-futur/)

 

Journée d’étude

 

Juin 2019 Intervention à la journée d’étude « Prévention de la radicalisation : les transformations de l’État social » (Univ. Strasbourg, SAGE/ANR RIGORAL). Titre de la présentation : « Le travail social à l’épreuve de la radicalisation : une approche pragmatique ».

(https://rigoral.hypotheses.org/28)

 

Enseignements

 

2018-2020 École Pratique de Service Social (EPSS) – Chargé de cours (ES/TISF/Coordo.)

- « Sociologie et politiques publiques »

- « Citoyenneté et participation politique »

- « Réflexions professionnelles »

- « Écrits professionnels »

 

Sept. 2018 IRTS Parmentier – Cours : « Politiques publiques de la lutte contre la « radicalisation » (DEIS – Master Travail social CNAM)

 

EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr