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Nicola Marcucci

Nicola Marcucci
Etats-Unis
Institution(s) de rattachement : The New School for Social Research (New York)
Centre(s) de rattachement : Pôle philosophie

Champs de recherche:

 

Philosophie morale et politique moderne, Histoire de la sociologie française et allemande, spinozisme et kantisme, théorie sociologique, théorie critique.

Coordonnées professionnelles

LIER - 10, rue Monsieur Le Prince, Paris, 75006


nicola.marcucci[at]ehess.fr


Nicola Marcucci est docteur en histoire et sociologie de la modernité (Université de Pise). Il a développé des recherches en qualité de post-doctorant au département de Sociologie de l’Université de Milano-Bicocca, de post-doctorant Humboldt au Département de Sciences Sociales de l’Université Humboldt de Berlin et de post-doctorant Marie Curie au sein du LIER à l’EHESS de Paris et au département de philosophie de la New School for Social Research à New York.

Ses recherches actuelles concernent la transformation sociologique de la critique philosophique. En particulier elles se focalisent sur l’appréhension sociologique des facultés critiques kantiennes (raison, volonté et jugement) et sur la possibilité d’en tracer une histoire et d’en faire une théorie, pour ainsi définir un modèle de critique en dialogue mais alternative autant à la tradition Francfortais qu’à celle foucaldienne. La première partie de ce projet, concernant la crise de la rationalité des lumières – spinoziste et kantienne - et l’émergence d’une conception sociologique de la raison, est en cours de publication.


Parmi les dernières publications

 

Ouvrages

 

Nicola Marcucci & Cristina ZaltieriSpinoza e la storia, Mantova, Negretto Editore, 2019. 

 

Durkheim in Germany, The Journal of Classical Sociology, Special Issue, (ed.) with G. Fitzi, 2017, 17 (4).

E. Durkheim, Lezioni di sociologia. Per una società politica giusta, (ed.) with F. Callegaro, Salerno, Orthotes, 2016.

F. Tönnies, Sul pensiero sociale e politico di Spinoza, (ed.), Milano, Mimesis, 2016.

 

Articles

 

«La nature de l’obligation. Le ‘moment Spinoza’ dans la sociologie classique française», in E. Debray, K. S. Ong-Van-Kung & F. Lordon, eds, Les passions du social, Paris, Editions Amsterdam, 2019, 225-263.

«Memoria di un segno senza storia: meraviglia, ragione e rivelazione in Spinoza», in N. Marcucci & Cristina Zaltieri, eds, Spinoza e la storia, Mantova, Negretto Editore, 2019, 99-126.

«Lumières de la raison sociologique. Une lecture des Formes élémentaires de la vie religieuse», Etica & Politica / Ethics & Politics, XX (2), « ‘Civil’ Religion : an uneasiness of the Moderns? », 2018, p. 265-286.

 

«Tönnies», in Müller (H.-P.) & Reitz (T.), Simmel Handbuch, Suhrkamp, Frankfurt am Main, 2018, p. 561-566.  

« Le pouvoir de reconnaître. Anthropologie et représentation dans le Léviathan de Thomas Hobbes » in D. Antoine-Mahut, E. Renault, F. Toto, (ed.), La reconnaissance avant la reconnaissance, Paris, ENS Edition, 2017, p. 91-108.

« Memory of a sign with no history. Enlightenment, Revelation and Wonder in Spinoza », Graduate Faculty Philosophy Journal, New School for Social Research, 38, 1, 2017, p. 173-197.

« L’illuminismo eteronomo di Michel Foucault », in D. Bertini (ed.), Moral Heteronomy. History, Proposal, Reasons, Arguments, Diealegesthai. Rivista telematica di filosofia, Special Issue: https://mondodomani.org/dialegesthai/nma01.htm

« Modern Times. Sociological temporality between multiple modernities and post-colonial critique », in P. Thomas, V. Morfino (ed.), The Government of Time. Theories of plural Temporalities in Marxist Tradition, London, Brill, 2017, p. 265-280.

« Between Facts and Wills. Tönnies, Durkheim and the sociological critique of modern obligation », Durkheim in Germany, The Journal of Classical Sociology, Special Issue, (ed.) N. Marcucci and G. Fitzi, 2017, 17 (4), p. 276-292.

 

 


EHESS
CNRS

 

Motion du LIER-FYT concernant le projet de loi sur les retraites et la LPPR

 

Les membres statutaires et les représentantes des doctorant·e·s du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas (LIER-FYT, EHESS-CNRS, FRE 2024), réuni·e·s en Assemblée générale le 21 janvier 2020, et ses doctorant·e·s, réuni·e·s (via un vote électronique les 22 et 23 janvier 2020), déclarent leur opposition au projet de loi sur les retraites, aux orientations qui prévalent dans la préparation du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et aux décrets d’application de la loi de transformation de la fonction publique.

Ces prétendues réformes qui poussent plus loin encore le démantèlement de l’État social, la dislocation du service public et la mise au pas de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui plongent un peu plus les jeunes dans la précarité, aggravent les inégalités de statut et de condition et vouent un plus grand nombre d’ancien·ne·s à vivre dans le besoin, nous touchent, nous qui pratiquons les sciences sociales, à un point névralgique. Car les institutions de l’État social et du service public et les sciences sociales sont inextricablement liées : elles résultent d’une même transformation historique qui, à travers des crises et des luttes sociales, a conduit dans nos sociétés à toujours davantage d’intégration et de solidarité. La protection sociale et l’existence d’un secteur public ont progressivement exprimé et réalisé cette tendance sur le plan de l’organisation sociale, tandis que les sciences sociales contribuent à en renforcer les effets dans la conscience collective en même temps qu’elles en mesurent les limites et aident à les surmonter. Cette transformation est loin d’être achevée. Elle se heurte, avec notamment la crise écologique, à des défis considérables qui rendent les sciences sociales plus nécessaires que jamais. Inscrire les réformes en cours dans l’histoire longue de nos sociétés les révèle ainsi dans ce qu’elles sont : des régressions. Dans l’immédiat, il est indispensable que nous y opposions notre refus. Mais au-delà de cette mobilisation nécessaire, nous affirmons notre détermination à continuer notre métier, celui des sciences sociales, dans le cadre du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous refusons de voir notre fonction sociale réduite aux exigences d’une ingénierie gestionnaire destinée à asservir la vie sociale aux logiques de marché plutôt que d’y favoriser l’épanouissement du bien commun.

Pour ces raisons,

1) Nous appelons chacun·e à soutenir les mobilisations contre la réforme des retraites et contre la transformation de la fonction publique et de l’enseignement supérieur et de la recherche, à participer aux assemblées générales et aux journées d’action interprofessionnelle et à faire preuve de solidarité, notamment en contribuant aux caisses de grève, avec les secteurs professionnels qui portent actuellement l’essentiel de l’effort de mobilisation.

2) Nous demandons aux institutions d’enseignement supérieur dans lesquelles nous exerçons de mettre en place des règles claires qui permettent aux étudiant·e·s de s’engager, sans être pénalisé·e·s, dans le mouvement qui a pour enjeu leur avenir. (Ces règles doivent, à notre sens, prendre la forme d’un réaménagement des modalités et des temps d’enseignement et d’apprentissage plutôt que de procédures de validation automatique des compétences et savoirs acquis.

3) Nous réclamons que le gouvernement sursoie au projet de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche et organise une concertation digne de ce nom, afin de définir collectivement les conditions d’une véritable refondation de l’enseignement supérieur et de la recherche et d’en déterminer le calendrier et les moyens, dans le respect des qualifications et des vocations de ceux qui y consacrent toute leur énergie et en tenant compte de la diversité des besoins sociaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Nous mandatons la direction de notre unité à signer l’« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur » (voir ici).

Motion adoptée par l’Assemblée générale du LIER-FYT le 21 janvier 2020 par 20 votes favorables et 2 abstentions, et par l’Assemblée générale des doctorant·e·s du LIER-FYT (via un vote électronique) le 22 et 23 janvier 2020 par 32 votes favorables (aucune abstention, ni vote défavorable).


 

LIER-FYT
Laboratoire interdisciplinaire
d'études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas
Directeur: Cyril Lemieux
Directrice adjointe : Julia Christ
A629 - 54 Boulevard Raspail 75006 Paris

Tel : 33 (0) 1 49 54 20 61
Prtncipaux contacts : voir ici

 

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lier-fyt_info-request[at]ehess.fr